Quelques-unes des nouvelles contrées de la création passent aujourd’hui par une interrogation des rapports entre art et technologie. Un phénomène de convergence, de captation entre les deux modèles semble être en mesure de s’actualiser durablement, où chacun puise chez l’autre des systèmes d’organisation, des méthodes de conception, parfois même les finalités.

Deux territoires donc – l’art et la technologie – se rapprochent, s’inspirent l’un l’autre, se recoupent jusqu’à construire des plates-formes communes. Le schéma booléen qui renvoie dos à dos, l’artiste, gardien exclusif de l’épaisseur symbolique et spirituelle du monde et l’ingénieur, matérialiste soumis au trivial de la technique, est impropre à décrire le grand brassage des normes, des hiérarchies et des valeurs qu’affronte le monde contemporain : les lignes bougent, les rôles sociaux et symboliques, dans un jeu complexe fait de déplacement, d’ouverture, de rupture ; opèrent un brouillage du sens commun. Les technologies construisent de nouvelles conditions pour l’expérience esthétique. L’utilisation de ces outils au sein de la formation Création artistique et technologies numériques offre ainsi à chaque étudiant·e le choix de mener un projet personnel qui le·la conduira jusqu’aux deux diplômes.

Les contenus pédagogiques sont élaborés avec l’objectif que les étudiant·es, individuellement et collectivement, soient accompagné·es lors des nombreux ateliers pratiques et théoriques, afin de consolider leurs compétences techniques tout en ouvrant leur capacité de compréhension du processus créatif. Grâce à une équipe pédagogique pluridisciplinaire, l’étudiant·e apprend à tirer avantage de ses expériences et à s’émanciper des frontières culturelles et disciplinaires. L’enseignement approfondi du numérique couvre l’ensemble du processus de création : de la conception à la production jusqu’à sa documentation. Les pratiques collectives et partagées sont un ciment du cursus qui ouvrent de nombreuses perspectives pendant et après la formation.

Ce double dispositif est autant une méthode de travail qu’un état d’esprit qui engage l’étudiant·e dans une observation et un questionnement pour aboutir à une appropriation singulière, une relecture active, une projection dynamique du monde qui nous entoure. Il ne s’agit pas de refaire ou redire mais bien de comprendre les moyens et les contextes contemporains pour les redistribuer, les retravailler, les retraiter et arbitrer à nouveau, en adoptant une position critique.

L’étude et l’emploi des technologies dans un processus créatif engagent à déployer des méthodes d’applications interactives axées sur la production artistique mais qui sauront s’adapter à d’autres domaines tels que le design, la scénographie, la médiation culturelle, la santé, l’éducation, les loisirs, etc. L’enseignement technique et théorique des nouveaux médias, des technologies de l’information et de la communication, permet d’en mesurer les impacts et d’en user pour les combiner de manière à ouvrir sur de nouvelles intentions artistiques.

Situer le croisement des disciplines scientifique et artistiques au centre de la formation propose aux étudiant·es – au-delà d’une connaissance technique – une approche sensible des outils numériques qui permet d’examiner et d’interroger les usages. L’enjeu prioritaire de la formation consiste donc à envisager des stratégies permettant d’élargir les intérêts intellectuels et culturels des étudiant·es.

Placer le code informatique et les interactions numériques dans une perspective stimulant la curiosité et l’imaginaire encourage la multiplicité des expériences et leurs formes d’expression. L’histoire témoigne que les projets interdisciplinaires ont permis aux artistes de participer au développement des technologies de communication, de traitement des données, d’interfaces, de logiciels qui créent de nouvelles générations d’outils pour les artistes.

L’artiste ou l’ingénieur.e s’insère dans un contexte contemporain qu’il·elle doit connaître pour pouvoir agir, qu’il·elle doit interroger pour le transformer. Cette position fonde les objectifs pédagogiques où l’enjeu n’est pas de former un·e étudiant·e spécialisé·e et usager.ère d’un monde dans lequel il·elle va travailler, mais de susciter chez chacun·e le désir d’y jouer un rôle actif en y trouvant une place singulière, grâce à sa capacité d’analyse, d’attention, de veille, d’adaptation et d’initiative.

Le partage de connaissances – savoirs qui ne sont la propriété de personne – fonde l’enseignement qui ne peut être qu’évolutif, continu et mouvant. La formation s’appuie ainsi sur un dialogue entre les étudiant·es, professeur·es, personnels administratifs et techniques, intervenant·es extérieur·es qui encouragent, au sein des projets proposés, l’invention, la création, l’innovation.

Polytech-Angers, école d’ingénieurs de l’Université d’Angers, a une offre complète de formations initiales et continues afin de répondre aux différents besoins du marché de l’emploi et de la formation tout au long de la vie. En plus de sa mission principale de formations d’ingénieurs, Polytech-Angers propose aussi une offre de formations à vocation internationale et en lien avec la recherche. Ouverte et citoyenne, Polytech- Angers est une école mobilisée pour répondre aux enjeux actuels et futurs.

L’École supérieure d’art et de design TALM-Angers délivre les diplômes de DNA (Diplôme national d’art valant grade de licence) et de DNSEP (Diplôme national supérieur d’expression plastique valant grade de master). L’objectif de l’enseignement de TALM est de faire entrer l’étudiant·e dans un espace dialogique de production, de réflexion et d’échange, jusqu’à l’impliquer dans un laboratoire de recherche pour le préparer à un engagement professionnel de haut niveau avec des partenaires institutionnels locaux ou internationaux. Lieu d’expérimentations et de transmission des savoirs, TALM développe une politique d’ouverture sur la création contemporaine, questionnant l’histoire et l’actualité d’un monde en devenir.

L’UFR ESTHUA Tourisme et Culture est une composante de l’Université d’Angers. Elle propose des formations diplômantes de bac + 2 à bac + 5 aux métiers du tourisme et de la culture, en associant les dimensions professionnelles aux dimensions universitaires tout en intégrant une très large ouverture à l’international.